Présentation




"Point E"
Une proposition de Fanette Chavent et Lorraine Féline

Performance et Dessin, à Dakar, Sénégal.
sur une invitation de Marie Ba

3eme trimestre 2010 (dates encore soumises à des modifications)


Structure d'accueil du projet
EPI.sa / BDO.sa
BP 5079
Dakar Fann - Point E

Tel: 00221 338 691 919 / 00221 338 691 920
www.bdomba.com

Personne de contact sur place:
Marie Ba

///
Présentation du projet
Europe / Afrique, regards croisés.


Sur une invitation de Marie Ba, directrice générale de Bdomba.sa à Dakar au Sénégal, Fanette Chavent et Lorraine Féline travailleront côte à côte durant trois semaines à l'automne 2010. L'objectif est de présenter leur travaux respectifs qui s'élaboreront sur place durant leur séjour. Elles mèneront leurs recherches en dessin et en performance, en collaboration avec les personnes et structures locales.

Fanette Chavent et Lorraine Féline sont diplômées depuis 2005 de l'école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Toutes deux développent un travail qui, s'inspirant de situations concrètes, reflète la réalité environnante de manière souvent critique et s'inscrit dans un mouvement d'immédiateté et de réactivité.

Pour être mené à bien, ce projet nécessite un lieu de travail "Atelier", qui puisse être ouvert au public durant les 3 semaines du séjour. Les artistes proposent de donner des workshops autour des pratiques qu'elles développent. En effet, les artistes ont à cœur de collaborer avec le public et d'aller à la rencontre des autres dans un souci d'échanges et de partage.

Note d'intention

Fanette Chavent travaille le dessin sous toutes ses formes : dessin au trait sur papier, dessin animé, dessin assisté par ordinateur, dessin sérigraphié. Elle anime depuis 2004 des ateliers vidéo & créatifs avec différents publics. Elle a grandi au Sénégal. Elle est la fondatrice d'un projet de galerie associative à Bruxelles, Halfenhalf, qui vise à la diffusion du travail de jeunes artistes.

Ses recherches sur place s'articuleront autour de la vision de l'Occident depuis l'Afrique, et vice-versa. Il s'agira de mettre en vis à vis et en images, les différentes représentations que l'Afrique et l'Europe portent l'une sur l'autre.
À travers la représentation et le détournement de certains stéréotypes, elle propose d'inciter le spectateur à réfléchir le bien fondé de certains lieux communs, à questionner ce qui nous entoure.
La forme du pictogramme permet d'accéder à une certaine forme d'universalité, et est aisément reproductible par tous. Elle peut ainsi se prêter à une oeuvre collective. En s' inspirant de pictogrammes existants, de ceux créés par Fanette Chavent dans ses dessins, il s'agira de dessiner ensemble autour de thèmes abordés préalablement au cours de discussions ( conception de l'amour, de l'exercice du pouvoir, de l'économie, des rapports sociaux...).
Le projet se développera sous forme d'ateliers. Le public du centre accueillant le projet, et un public plus large sera invité à venir intervenir, à faire l'oeuvre. L'Art est ici considéré comme un moyen de créer des rencontres, d'offrir un cadre propice à la discussion.

Une série de dessins et un film d'animation seront présentés au public au terme des 3 semaines de travail, qui se clôturera par une exposition à Bdomba sa.


Le travail de Lorraine Féline repose sur une observation très précise du geste.
De par sa formation de danseuse, elle porte un intérêt tout particulier à la danse et plus particulièrement à la chorégraphie.
En tant qu’artiste elle invite des non-danseurs a interpréter ses propres chorégraphies («Don’t forget the nite» 2005, «La danse de l’administration» 2005, «L’Air de Paris» 2007, «Moitié-Moitié» 2009). Faut-il savoir danser pour danser ?
Des personnages à l’allure maladroite répètent ensemble une danse. Ce n’est pas le geste parfait qui est ici recherché mais l’action commune qui est privilégiée.

Le dessin et la collecte d’images occupent une place majeure dans son travail. On y retrouve le geste, des personnages figés dans une action en cours. Actions spectaculaires ou plus quotidiennes, les personnages tiennent la pose mais semblent entamer la suivante, le trait dessiné volontairement imprécis semble animer les personnages. La lecture du dessin est troublée, le mouvement suivant est en cours.
La danse est également un temps, question de rythme, un deux temps, un trois temps. Les personnages semblent d’un autre temps ou plutôt d’un temps ailleurs. Non pas ancien mais plutôt d’un temps universel.
Au travers d’un travail en vidéo, les corps sont scrutés («Martita» 2006) manipulés («Yesterday» 2003) observés à distance («Bremerhaven» 2004, «16 mm» 2005). Ici encore, il ne s’agit pas d’un temps figé, la problématique n’est pas de figer un instant pour mémoire ou souvenir mais plutôt de tenir le pose, tenir l’équilibre pour ne pas chuter. Dessiner le geste, tenir la pose, figer un mouvement ou bien tenir, Lorraine Féline est une chorégraphe de personnages tracés aux mouvements ordonnés.
En parallèle de son travail artistique, elle a travaillé durant 4 ans (2006-2010) comme assistante iconographe à Air de Paris, galerie d'art contemporain parisienne de la rue Louise weiss.

Lorraine Féline abordera ces mêmes notions, avec comme point de départ l'intention de créer une nouvelle chorégraphie pour non-danseurs.
Elle s'intéressera à la notion de non-danse qu'elle développe dans son propre travail., en observant le rapport au geste et au mouvement pour les habitants de Dakar.
Elle cherchera à découvrir où il y a de la danse et du mouvement et s'en servira pour mettre en mouvement à son tour.



///
Partenaires envisagés:
  • galerie Kemboury, représenté par Thérese Diata
  • Ambassade de France à Dakar, service culturel
  • Centre culturel de Dakar
  • Musée de l'IFAN
  • école des beaux Arts de Dakar
  • Air France
  • Alliance française
  • ENDA, atelier de production audiovisuelle
  • Maison de la Culture Douta Seck

///
Bibliographie
  • Fatou Diomé "Le ventre de l'atlantique"
  • Les Festins de la détresse, Aminata Sow Fall
  • “L’EUROPE DEPUIS L’AFRIQUE” d’Alain Mabanckou
  • Aimé Césaire , Discours sur le colonialisme
  • Guy Debord, "La société du spectacle"